Il est très désagréable de boire la tasse dans la mer. En effet, elle est salée ! Ce que l’on appelle « sel » regroupe ici plusieurs ions dissous dans l’eau tels que chlorure de sodium (notre sel de table), chlorure de magnésium, sulfate de magnésium ou carbonate de calcium. Le volcanisme était très important et envoyait de grandes quantités de vapeur d’eau et de gaz (chlore, soufre, gaz carbonique) dans l’atmosphère. Mais lorsque la Terre s’est refroidie, la vapeur d’eau s’est condensée et des pluies diluviennes ont arrosé la surface de la planète pendant 100 millions d’années. Ces pluies étaient acides, car elles contenaient du chlore et du soufre. Elles ont donc érodé la surface terrestre et y ont arraché des particules de sodium, calcium ou magnésium. Des rivières se sont alors formées et ont rempli les océans de cette eau désormais salée ! De nos jours, même si elles sont considérées comme de l’eau douce, les rivières sont un tout petit peu salées : elles sont constituées de l’eau de pluie non salée qui est sans cesse renouvelée, mais contiennent les sels qu’elles arrachent à la terre sur laquelle elles passent. L’océan, lui, concentre tout ce sel reçu des pluies diluviennes et aussi des rivières d’aujourd’hui. Mais sa concentration en sels, en moyenne de 35 grammes de sels par kilogramme d’eau, reste constante. En effet, au fond des océans, le sodium s’associe aux argiles où il reste coincé et est aussi absorbé au niveau des dorsales sous-marines. Cela compense l’apport quotidien des rivières. Certaines mers, où l’évaporation est importante et les pluies rares, sont très salées. Ainsi, la Mer Morte présente une concentration en sels de 300 grammes par kilogramme d’eau, en augmentation constante !